Pour (re)connecting.earth (02) - Beyond Water, Carmen Perrin réalise une œuvre intitulée Lignes de fuites, une sculpture cubique de 2,30m de côté en treillis métallique posée sur un support en bois flottant aux abords de la Maison de la Pêche. Cette sculpture a été conçue à la suite d'une rencontre avec les utilisateur.ice.s de la Maison de la Pêche et la découverte des nasses que les pêcheur.euse.s réalisent dans leurs ateliers dans le but de capturer des poissons. L’artiste a été frappée par la forme de ces dispositifs, articulant étroitement leur efficacité de piège, leur apparente fragilité et leur forme d'ensemble extrêmement minimale.

L'œuvre de Carmen Perrin est conçue comme une répartie face à une logique extractiviste qui prend au vivant sans jamais lui rendre. Lignes de fuites reprend la forme d'une nasse professionnelle, tout en transformant légèrement certaines parties pour en faire un dispositif qui invite les poissons à entrer et à visiter l'intérieur de cette architecture métallique translucide dont les pans inclinés les raccompagnent vers la sortie.

L’enjeu de cette expérience artistique est de construire, en relation avec le savoir-faire d’un pêcheur, une œuvre poétique et incongrue qui invite les poissons à déambuler en toute sécurité à l’intérieur d’un espace ouvert aux courants.

▶ Œuvre : Lignes de fuites, 2023, Treillis en acier inoxydable, 230 x 230 x 230 cm

▶ Lieu : Maison de la Pêche et Plage des Eaux-Vives : l'œuvre est installée sur un radeau flottant

▶ Collaboration scientifique : avec des pêcheur.euse.s professionnel.le.s travaillant dans les laboratoires de la Maison de la Pêche à Genève